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Prise de position de l’association AIRe à propos de l’étude sur le rétrofit électrique réalisée par l’Ademe.

L’Ademe, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, vient de publier une étude sur le RETROFIT qui montre de façon éclatante les bénéfices en termes de réduction de GES qu’apporte la conversion de véhicules diesel en véhicules électriques.

Lien vers l'étude Rétrofit sur le le site de l'Ademe.
Cliquer pour télécharger l’étude sur le site de l’Ademe

L’Association AIRe et ses adhérents tiennent à remercier l’Ademe par cette communication. C’est une véritable preuve apportée par l’Agence gouvernementale que le rétrofit est une réponse sûre, fiable et pérenne dans le cadre de la protection de l’environnement, de la réduction de gaz à effet de serre, de la transition énergétique et est un véritable exemple de l’économie circulaire.

L’objet de cette étude est le rejet de CO2 au cours de la durée de vie de trois types de véhicules (véhicule citadin, VUL spécialisé, poids lourd / bus). Pour cela, trois cas de figures sont confrontés.

Après 10 ans d’utilisation, les véhicule est considéré comme :

  • Poursuivant sa vie pendant 10 ans
  • Mis en recyclage et achat d’un véhicule neuf électrique pour 10 ans
  • Rétrofité en changeant la chaîne de traction thermique par une chaîne de traction électrique pour 10 ans.

Avec des économies de CO2 de l’ordre de 66% pour les véhicules citadins, de 61 % pour un véhicule utilitaire léger et de 87% pour les poids lourds de 16 / 19 tonnes et les bus standards, le rétrofit électrique se positionne comme une alternative incontournable dans le plan de réduction des gaz à effet de serre et des polluants.

L’association AIRe, à l’origine de l’arrêté ministériel autorisant le rétrofit en France publié en mars 2020, poursuit ses efforts pour que le rétrofit puisse être entièrement reconnu dans la filière automobile. Elle a obtenu, depuis les travaux préliminaires de l’étude de l’Ademe, l’entrée des véhicules rétrofités dans les plans de soutien à la transition énergétique. Cela s’est traduit par l’accès aux primes à la conversion comme les véhicules électriques, des bonus et des aides régionales ou départementales aux clients finaux.

Le député LREM de la Sarthe Damien Pichereau indique, à la lecture du rapport : « il faut intégrer le retrofit au plan de relance automobile« . « Il y a des aides pour les particuliers, il faut maintenant soutenir les entreprises pour passer au stade de l’homologation, qui coûte très cher« .

« Il faut surtout intégrer le retrofit dans les objectifs des commandes des administrations territoriales« , a-t-il ajouté. « Dans la loi, au lieu de favoriser uniquement l’achat de véhicules propres, on pourrait ajouter la conversion« .

L’Ademe relève effectivement que le coût d’investissement pour l’homologation d’un type de véhicule est un frein au développement de la filière.

L’association AIRe organise un webinaire la semaine prochaine avec l’Ademe et a invité Damien Pichereau à commenter les résultats de cette étude.

Le rétrofit est une réponse pour les personnes qui seront privées de se déplacer dans les ZFE dès 2024. En effet, le prix de vente d’un véhicule électrique neuf est encore trop cher pour la majorité des Français. Il leur sera impossible, financièrement parlant, de vendre leurs vieux véhicules diesel pour s’équiper en véhicule électrique. Le rétrofit est une solution supplémentaire à une politique de décarbonation et plus de véhicules propres, pour tous.

Économiquement, si l’avenir du rétrofit de véhicules citadins est montré comme éphémère – l’étude se projette seulement à … 2040[1] –  il sera toujours possible de rétrofiter des véhicules d’occasion jusqu’au moins 2050…Avec des coûts qui, comme dans toute nouvelle industrie, iront vers la baisse. De grandes marques automobiles, comme le groupe Renault, ont annoncé vouloir développer cette activité au sein d’une filiale dédiée.

Par ailleurs, dans l’Union Européenne, le rétrofit est déjà autorisé et pratiqué dans des dispositions légales et d’homologation qui peuvent varier d’un pays à un autre. AIRe est en contact avec des start-up d’autres pays où le rétrofit n’est pas encore avalisé et qui souhaitent une réglementation inspirée de celle mise en œuvre par AIRe en France. Il faudra bientôt se pencher sur la question de l’harmonisation des conditions du rétrofit et de l’homologation, comme le recommande l’Ademe.

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AIRe est l’association des Acteurs de l’Industrie du Rétrofit électrique. Ses adhérents sont des entreprises rétrofiteurs, des bureaux d’études, des fournisseurs d’équipements et de batteries.

Contact: www.association-aire.org 


[1] En 2040, la vente de véhicules thermiques neuf ne sera plus autorisée en France

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